Les prix élevés sont une préoccupation pour les familles tunisiennes tout au long de l’année, notamment en raison de la situation économique difficile. Mais cette préoccupation s’accroît avec l’arrivée du mois de Ramadan, avec ses coutumes et rituels de consommation qui nécessitent souvent de réorienter les dépenses et de fixer des priorités, bien que le taux d’inflation en Tunisie ait baissé à 6 % en janvier 2025, selon les données de l’Institut national tunisien de la statistique, le taux de prix du groupe alimentaire a augmenté de 7,1 % sur une base annuelle.
L’augmentation a touché notamment un certain nombre de produits qui figurent parmi les ingrédients de base des plats qui ornent la table du Ramadan en Tunisie, comme les viandes rouges et blanches, les poissons frais, les légumes et les fruits secs, pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens, faciliter leur accès aux produits de première nécessité à des prix plus bas et assurer la stabilité du marché durant ce mois qui connaît une hausse de la demande, le gouvernement a pris une série de mesures, notamment : la fixation de prix plafonds, la création de points de vente à prix préférentiels et l’imposition de mécanismes temporaires de contrôle des marges bénéficiaires durant le Ramadan, dans le but d’empêcher toute violation ou exploitation de la demande accrue de produits.
Des responsables du ministère tunisien du Commerce et du Développement des exportations ont annoncé récemment qu’un accord avait été trouvé avec toutes les parties prenantes pour plafonner les prix de manière consensuelle, en plus de créer 35 points de vente « du producteur au consommateur » dans différentes régions du pays, notamment celles à forte densité de population, dans le but de fournir un certain nombre de produits à des prix raisonnables, les points de vente « du producteur au consommateur » sont des petits marchés organisés par les collectivités locales qui permettent aux producteurs de vendre directement leurs marchandises (légumes, fruits, viande, volaille, œufs, huile d’olive, etc.) sans passer par les circuits de distribution, qui génèrent des marges bénéficiaires qui pèsent sur les citoyens.
