Les autorités de la République du Tchad ont libéré deux chefs rebelles de la République centrafricaine, Abaker Saboun et Mohamed El Khatem, après 11 mois de détention à N’Djamena par les services de renseignement tchadiens, la libération a eu lieu mardi à l’aube, et ils ont été ramenés à leurs domiciles après avoir été détenus depuis avril 2024. Les deux chefs rebelles ont été arrêtés après avoir été accusés de corruption contre certains dirigeants des services de sécurité tchadiens, car ils ont affirmé avoir été victimes de détournements liés à des sommes d’argent qui leur étaient allouées dans le cadre de la médiation que l’Angola menait pour résoudre la crise en République centrafricaine.
Les proches des détenus ont confirmé qu’ils n’avaient reçu aucune explication claire sur les raisons de leur libération soudaine, ni sur les raisons de leur arrestation en avril 2024, lorsqu’ils avaient été emmenés de chez eux par des agents des services de renseignement sans aucune procédure légale, avant leur arrestation, Saboun et El Khatem avaient révélé dans une interview à Radio France Internationale que l’Angola avait cessé d’envoyer de l’argent à sept dirigeants de la Coalition des patriotes pour le changement dans le cadre de la médiation dans la crise, ils ont accusé des responsables de la sécurité tchadienne d’avoir volé l’argent, qui s’élevait à plusieurs milliards de francs CFA. Le site Africa Press a rapporté que la libération des chefs rebelles a été une surprise, soulevant de nombreuses questions sur les véritables raisons derrière cette décision.
Certaines personnes proches des détenus ont confirmé que cette libération est intervenue sans aucune précision ni explication officielle de la part des autorités tchadiennes. Le site Africa Top Success révèle que la libération des chefs rebelles intervient à un moment sensible, car les autorités tchadiennes subissent une pression croissante à cause de cette affaire, qui a suscité des critiques internationales sur la manière dont sont gérés les dossiers politiques dans la région et a directement affecté la crédibilité des médiations internationales, notamment celles auxquelles participe l’Angola, plusieurs observateurs internationaux ont exprimé leur inquiétude face à l’augmentation des violations des droits de l’homme au Tchad, notamment l’arrestation de personnalités politiques ou rebelles sans procédure régulière.
