Les participants à une conférence africaine sur l’énergie qui s’est tenue mercredi au Cap, en Afrique du Sud, ont souligné que le continent doit d’abord accéder à l’électricité, quelles que soient ses sources de production, avant d’envisager la transition énergétique, lors de cette conférence qui se tient du 4 au 6 mars, les intervenants ont ajouté que « les pays africains ont la responsabilité de veiller à ce que leurs gouvernements soient en mesure de fournir cet accès d’une manière qui n’entraîne pas de dégradation de l’environnement et de respecter leurs engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ».
Après avoir exprimé leur consternation devant le fait que 43% de la population totale de l’Afrique n’a pas accès à l’électricité, ces intervenants ont souligné un certain nombre de priorités identifiées par l’Union africaine, parmi lesquelles la réalisation de la sécurité énergétique, un accès fiable et abordable à l’électricité, la réalisation d’une transition énergétique juste et inclusive, ainsi que l’interconnexion électrique et les blocs énergétiques africains, certains experts prévoient que le volume des échanges d’électricité augmentera d’environ 300 pour cent d’ici 2040, lorsque la population africaine atteindra environ deux milliards de personnes, contre 1,5 milliard actuellement, ce qui nécessite d’énormes investissements, une étude menée par certaines organisations révèle que l’Afrique aura besoin de plus de 42 milliards de dollars d’investissements dans le secteur énergétique d’ici 2040. Par conséquent, les participants à cette conférence estiment qu’il est nécessaire que les pays africains soient en mesure de développer un mécanisme de financement qui leur permettra d’atteindre cet objectif ambitieux.
À cet égard, ils ont exprimé leur soutien à la création d’un marché africain unifié de l’électricité, tel que stipulé dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine, la conférence estime que l’ambition de parvenir à un marché africain de l’électricité unifié n’est pas farfelue, notant qu’assurer l’accès universel à l’électricité d’ici 2063 nécessite d’énormes investissements dans l’interconnexion électrique, cette année, les discussions du Sommet africain de l’énergie porteront sur la voie à suivre par l’Afrique pour parvenir à la sécurité énergétique et au développement durable, en mettant l’accent sur la transformation énergétique en Afrique, en tenant compte des échéanciers réalistes et des impacts sociaux et économiques de la réalisation d’un équilibre durable.
