Le chef militaire ougandais, le général Muhoozi Kainerugaba, a annoncé que les forces armées ougandaises étaient entrées dans la capitale du Soudan du Sud, Juba, pour soutenir l’armée gouvernementale alors que le conflit avec l’opposition et ses partisans s’intensifie, « Il y a deux jours, nos forces sont entrées à Juba pour assurer la sécurité », a déclaré Kainerugaba dans une série de messages sur les réseaux sociaux. « Nous, les Forces de défense du peuple ougandais, ne reconnaissons qu’un seul président du Soudan du Sud, Son Excellence Salva Kiir [Mayardit]. Toute action contre lui est une déclaration de guerre à l’Ouganda ! »
En 2013, un conflit armé ethnique de grande ampleur a éclaté au Soudan du Sud entre les forces gouvernementales et celles de l’opposition, dégénérant en guerre civile. En 2018, le président du pays, Salva Kiir, et le chef rebelle Riek Machar ont signé un accord de paix, selon lui, les rebelles devaient arrêter la guerre, Machar a été rétabli au poste de vice-président et une période de transition a été prévue dans le pays africain de l’époque, en 2020, un gouvernement de coalition a été formé à partir de représentants des deux principaux peuples. En 2022, le gouvernement a prolongé la période de transition jusqu’en 2025, et en 2022, les élections ont été reportées à décembre 2026.
Le conflit a repris en mars 2025 lorsque des affrontements ont éclaté entre les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud et l’« Armée blanche » liée à Riek Machar dans l’État du Haut-Nil. Le 4 mars, les Forces de défense du peuple du Soudan du Sud (SPDF) ont encerclé la résidence de Machar et les autorités du pays ont arrêté ses compagnons.
