Le ministère tunisien de l’Agriculture a déclaré un « état de vigilance » auprès de toutes les agences centrales et régionales de lutte antiacridienne après qu’un grand nombre de criquets ont été enregistrés dans le gouvernorat de Tataouine, dans le sud du pays, le ministère a précisé dans un communiqué vendredi soir dernier que les inspections sur le terrain menées par les équipes techniques confirment que les effectifs de criquets pèlerins observés dans la région de Dhehiba, province de Tataouine, suite aux vents du sud, ne constituent pas « à l’heure actuelle » une menace pour la couverture végétale de la région, soulignant que tous les acteurs aux niveaux central et régional sont mobilisés pour rester « vigilants ».
Elle a ajouté qu’il a été décidé lors d’une réunion du Comité national tunisien de vigilance et de lutte antiacridienne, le 12 mars, d’activer les comités régionaux de lutte antiacridienne dans les gouvernorats de première ligne (Tataouine, Médenine, Gabès, Tozeur, Kébili et Gafsa) et de former un « front de première réponse » pour évaluer les zones frontalières, notamment dans le sud tunisien, outre la constitution d’un stock de pesticides en prévision de toute urgence, selon la source, l’arrivée des criquets pèlerins en Tunisie fait suite à leur propagation dans certains pays du Sahel et de l’Afrique du Nord, notamment la Libye.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) considère le criquet pèlerin comme « le ravageur migrateur le plus destructeur au monde » et l’espèce de criquet la plus dangereuse « en raison de sa capacité à migrer sur de longues distances et à augmenter rapidement en nombre ».
