Politique

La CEDEAO appelle l’Algérie et le Mali à s’engager dans le dialogue et la désescalade

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa profonde préoccupation face aux récents développements entre l’Algérie et le Mali, notamment le rappel des ambassadeurs et la fermeture de l’espace aérien, la CEDEAO a déclaré qu’elle appelait le Mali et l’Algérie à désamorcer les tensions et à éviter l’escalade. L’organisation a appelé les deux pays à recourir au dialogue et à utiliser les mécanismes régionaux et continentaux pour résoudre leurs différends, les relations entre le Mali et l’Algérie ont connu de multiples tensions ces dernières années, entraînant le rappel d’ambassadeurs à deux reprises : la première fois en décembre 2023, et la deuxième fois lundi dernier, 6 avril.

Les deux pays sont en désaccord sur de nombreux points, notamment celui des mouvements séparatistes dans le nord du Mali, où l’Algérie a parrainé les termes de l’accord de paix et de réconciliation signé en 2015 entre le gouvernement malien et les mouvements de l’Azawad, cependant, le conseil militaire de Bamako a annoncé son retrait de l’accord, accusant l’Algérie de se livrer à des actes hostiles, notamment en accueillant à Bamako des dirigeants de factions touarègues et certaines figures de l’opposition politique, comme l’imam Mahmoud Dicko, qui réside actuellement en Algérie, bien que l’Algérie ait déclaré à plusieurs reprises son respect des décisions du Mali et son attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays, le Conseil militaire malien a continué de critiquer la politique algérienne, l’accusant d’ingérence dans les affaires de son pays.

L’année dernière, des combats ont éclaté près de la frontière algérienne entre les rebelles touaregs et l’armée malienne, soutenue par les forces du groupe Wagner. Cela a poussé les forces armées algériennes à se mettre en état d’alerte maximale, de peur que le conflit ne s’étende à leur territoire, l’Algérie et le Mali partagent une frontière terrestre de plus de 1 300 kilomètres, où des mouvements armés et des groupes de contrebande transfrontaliers sont actifs dans la vaste région du Sahara en Afrique de l’Ouest.

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