Société

Rapport alarmant : « Le sexe contre de la nourriture » Comment les enfants sont exploités dans les maisons closes en Algérie

Au début de la première semaine d’avril, des organisations de défense des droits humains ont publié des rapports préoccupants révélant l’existence de réseaux exploitant des enfants scolarisés non accompagnés, en particulier des filles, contraintes de se livrer à des actes sexuels en échange de nourriture. Intitulé « Les papillons de la prostitution », le rapport publié le 10 avril par une organisation des droits humains comporte quatre chapitres qui exposent les formes d’exploitation subies par des enfants et des adolescents dès leur arrivée à l’école.

L’organisation met en lumière le trafic sexuel connu sous le nom de « sexe contre nourriture », qui commence dans les écoles, où des filles sont forcées de collecter de l’argent en se prostituant pour obtenir de la nourriture. Les autorités ont réussi à sauver 573 enfants des griffes de réseaux de prostitution et à arrêter environ 70 personnes lors de descentes à travers le pays en fin de semaine. Une campagne de trois jours, couvrant 36 villes algériennes, a permis de secourir 5 734 enfants contraints à la prostitution et d’arrêter 96 personnes, dont des directeurs de complexes touristiques et 160 proxénètes, selon un communiqué des forces de sécurité.

Le directeur du département des enquêtes criminelles de la direction de la capitale a déclaré que la prostitution infantile reste l’un des problèmes graves en Algérie, comme en témoigne le nombre d’enfants secourus grâce aux efforts continus des unités de lutte contre les crimes visant les enfants. Dans ce contexte, le Conseil judiciaire de la capitale a rendu ses verdicts dans une affaire de corruption liée à l’équipement et à la réhabilitation de plusieurs hôtels pour la prostitution infantile.

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La peine de l’ancien directeur général du groupe de tourisme, d’hôtellerie et de stations thermales, « L.B », a été réduite de 5 ans à 3 ans de prison ferme, tandis que celle du directeur général du complexe Sidi Fredj, « Kh.M », est passée de 4 ans à 2 ans de prison ferme, avec une amende d’un million de dinars algériens pour chacun. Par ailleurs, le président de la chambre pénale du Conseil judiciaire d’Alger a réduit la peine d’un consultant d’un bureau d’études, « T.Y », de 4 ans à 2 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars algériens, avec confiscation de tous les biens saisis, y compris ceux situés à l’étranger, ainsi que des propriétés et des comptes bancaires appartenant aux accusés condamnés et à leurs familles.

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