Le Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok a annoncé dimanche que son pays avait accepté la médiation du Soudan du Sud, pour résoudre les différends frontaliers avec l’Éthiopie, à la suite des récentes tensions entre les deux pays.
Cela s’est produit lors d’une rencontre de Hamdok avec le conseiller du président du Soudan du Sud, Tut Qalwak, dans la capitale, Khartoum, pour laquelle ce dernier effectue une visite officielle dont la durée n’est pas annoncée.
Hamdok a accepté l’initiative du président sud-soudanais Salva Kiir de désamorcer les tensions entre Khartoum et Addis-Abeba.
De son côté, le conseiller du président du Soudan du Sud a déclaré que Hamdok « a affirmé l’engagement de son gouvernement à donner à Juba l’opportunité de jouer un rôle de médiation pour parvenir à la paix entre le Soudan et l’Éthiopie, contrairement à la voie de la guerre ».
Et le responsable sud-soudanais a ajouté: « Les frontières entre les deux pays sont anciennes et une nouvelle restructuration des panneaux existants entre les deux pays est nécessaire ».
Vendredi, Deng Alor, l’envoyé du président du Soudan du Sud, a transmis un message à Hamdok, lors d’une visite à Khartoum, qui traitait du désir de Juba de servir de médiateur aux événements frontaliers entre le Soudan et l’Éthiopie, selon un communiqué du cabinet soudanais.
Le conflit entre eux tourne actuellement autour d’une zone connue sous le nom d’Al-Fashaqa, où la région nord-éthiopienne d’Amhara rencontre l’État de Gedaref au Soudan.
Auparavant, le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères avait accusé le Soudan de pénétrer sur le territoire éthiopien, déclarant: « L’armée soudanaise a profité de la préoccupation de l’Éthiopie pour la crise de la région du Tigré et a pénétré nos terres ».
Le porte-parole a déclaré que son pays adhère au dialogue avec le Soudan et cherche à ne pas exagérer la question de la frontière entre les deux pays et en faire une question régionale.
