Le président de transition au Mali Bah N’Daw a renouvelé la reconnaissance de son pays aux «armées étrangères engagées dans la guerre» contre les groupes armés, à la veille des prochaines manifestations appelant au départ des forces françaises.
Dans un discours à l’occasion du 60ème anniversaire de la fondation de l’armée malienne, Bah N’Daw a déclaré qu’il souhaitait exprimer une fois de plus sa gratitude à « la communauté internationale dont les armées nous soutiennent et dont les soldats risquent leur vie pour la libération de notre pays ».
N’Daw a appelé à une « alliance sacrée » autour de l’armée malienne, ajoutant que cela « est plus utile car le 60ème anniversaire se situe dans un contexte très difficile pour notre pays, qui est en guerre depuis près de 10 ans » contre les groupes armés.
Le discours du président de transition malien précède une manifestation prévue à Bamako contre la présence militaire française dans le pays, réclamée par les partis politiques et les organisations actives dans la société civile.
De son côté, le président français Emmanuel Macron a évoqué, mardi, la possibilité de modifier le déploiement des forces de son pays dans la région du Sahel en Afrique.
Le président français a poursuivi en déclarant: « Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, combinés à une plus grande intervention de nos partenaires européens, nous permettront d’ajuster notre effort militaire aux alentours de 5 100 soldats ».
Pour réduire sa présence militaire, Paris compte beaucoup sur le déploiement d’unités d’élite européennes dans le cadre de la nouvelle force «Tacuba» chargée d’accompagner l’armée malienne dans le conflit.
Cette force a été créée sur une initiative française, et c’est un groupe de forces spéciales européennes qui comprend actuellement des Français, des Estoniens et des Tchèques.
