Aujourd’hui, les acteurs des médias africains lanceront la première plateforme numérique en ligne visant à améliorer la protection des journalistes, à lutter contre les menaces et la violence à leur encontre, à favoriser les mécanismes d’alerte précoce et à renforcer la capacité de réponse sur le continent.
Le lancement sera présidé par Cyril Ramaphosa, président de l’Union africaine et président de la République sud-africaine. Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, Jamesina King, Commissaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de l’UA (UA-CADHP) et Rapporteuse spéciale sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique, sont des orateurs notables qui devraient y participer. Un certain nombre de chefs d’État africains devraient y participer, ainsi que des représentants des médias et de la société civile.
La plateforme de sécurité des journalistes facilitera une réponse en temps réel à travers l’Afrique en vue de mettre fin à l’impunité pour les attaques contre les journalistes africains, y compris le harcèlement, les arrestations arbitraires, les agressions et les meurtres. Il constituera un mécanisme de coopération pour suivre les attaques contre les journalistes sur le continent, et soutiendra les reportages sur les attaques ainsi que les actions de suivi pour lutter contre l’impunité. Cela contribuera également à créer des synergies entre les acteurs des médias africains pour demander des comptes aux auteurs de violence contre les journalistes et les médias.
La plateforme numérique surveillera notamment:
Menaces contre l’intégrité physique et la sécurité des journalistes et autres acteurs des médias (y compris les blogueurs, écrivains, défenseurs des droits de l’homme et autres personnes communiquant dans l’intérêt public);
Impunité dans les cas susmentionnés;
Menaces à la confidentialité des sources des journalistes ou menaces à leur intégrité physique et à leur sécurité liées à leur collaboration avec des journalistes, des médias ou des défenseurs ou organisations des droits de l’homme;
Menaces contre la vie privée des journalistes;
Restrictions à la liberté des médias telles que l’intimidation judiciaire et politique des journalistes (y compris les discours de haine et l’incitation à la violence contre les journalistes).