La Somalie est entrée dans une crise politique avec les dirigeants de l’opposition du pays annonçant qu’ils ne reconnaîtraient pas le président Muhammad Abdullah Muhammad après l’expiration officielle de son mandat, à la lumière de l’incapacité de parvenir à un accord menant à des élections.
Les Nations Unies, les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne, « l’AMISOM » et une vingtaine de partenaires internationaux ont publié lundi une déclaration commune dans laquelle ils ont déclaré qu’ils croyaient toujours qu ‘ »il est possible de parvenir à un consensus ». Et ils ont appelé les dirigeants du pays à « reprendre rapidement le dialogue » pour permettre la tenue d’élections « dès que possible ».
L’ambassade américaine en Somalie a déclaré dans un communiqué, lundi, que « l’obstruction politique survenue l’année dernière a conduit à des progrès décevants dans la lutte contre Al-Shabaab ».
Les dirigeants de l’opposition ont déclaré, dans un communiqué publié dimanche soir, que «à compter du 8 février 2021, le Conseil des candidats de l’opposition ne reconnaîtra plus Muhammad Abdullah Muhammad, surnommé« Farmajo », comme président, et le Conseil n’acceptera aucun façon l’extension du mandat par la pression.
Le 17 septembre, le président a conclu un accord avec 5 chefs d’Etat et le maire de Mogadiscio pour organiser des élections avant la fin de son mandat le 8 février.
L’annonce est intervenue après que le gouvernement «Farmajo» à Mogadiscio et les dirigeants des cinq États fédéraux de Somalie n’aient pas réussi à sortir de l’impasse pour aller de l’avant avec l’organisation d’élections.
Cette annonce exacerbe l’instabilité en Somalie, qui est gouvernée par un gouvernement fédéral qualifié de «faible» et dans lequel le «mouvement de la jeunesse» est actif, notant que les autorités officielles ne contrôlent qu’une partie du territoire du pays, malgré le soutien apporté Force de l’Union africaine qui y opère (AMISOM).
