Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, lance un appel à l’accès humanitaire pour atteindre des dizaines de milliers de personnes dans le besoin après avoir fui l’escalade de la violence, des affrontements et des opérations militaires en République centrafricaine (RCA), un pays où près d’un tiers des la population est maintenant déplacée de force.
La multiplication des attaques contre les travailleurs humanitaires et le blocage des principales routes d’approvisionnement entravent la capacité du HCR et d’autres organisations humanitaires d’aider les Centrafricains déplacés. La situation humanitaire s’est détériorée, aggravant les souffrances d’une population déjà vulnérable.
Les humanitaires ont été pris pour cible et leurs bureaux ont été pillés et leurs véhicules volés. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 66 incidents de ce type se sont produits en janvier, le nombre le plus élevé jamais enregistré en un seul mois en RCA.
Les affrontements, les opérations militaires et les blocus le long de la route principale reliant la RCA au Cameroun empêchent la livraison de fournitures, entraînant une flambée des prix dans les zones touchées jusqu’à 240% pour les aliments de base importés et jusqu’à 44% pour les produits locaux. Cela a également un impact sur l’acheminement de l’aide humanitaire depuis la capitale Bangui, avec des conséquences désastreuses pour les personnes ayant un besoin urgent de nourriture, de produits de santé, d’eau et d’assainissement, d’articles ménagers essentiels et d’abris.
Malgré ces difficultés, le HCR travaille en étroite collaboration avec les autorités nationales, les partenaires humanitaires et l’opération de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSCA, pour continuer à distribuer des articles vitaux sur les sites accessibles. La semaine dernière, nos approvisionnements ont atteint quelque 4 600 personnes de plus de 740 ménages à Bouar, une ville située à 450 kilomètres de Bangui.
