Avec le début de l’arrivée des doses de vaccin contre le nouveau virus Corona sur le continent africain, le Burundi a surpris le monde en annonçant qu’il «n’avait pas besoin» de vaccins, pour être le deuxième pays africain à franchir cette étape.
« La prévention est plus importante, et comme plus de 95% des patients guérissent, nous estimons que les vaccinations ne sont pas encore nécessaires », a déclaré jeudi soir le ministre de la Santé de ce pays d’Afrique de l’Est, Tadi Ndikumana, selon Associated Press.
Le Burundi a fermé ses frontières terrestres et côtières le mois dernier et compte désormais plus de 1600 cas confirmés de coronavirus.
Le Burundi est le deuxième pays à refuser de recevoir des vaccins, après que la Tanzanie voisine a annoncé cette semaine qu’elle « n’avait pas l’intention » d’accepter les vaccins « Covid-19 », après que le président John Magufuli a exprimé ses doutes à leur sujet, sans fournir de preuves.
Magufuli a insisté sur le fait que son pays « a vaincu le virus il y a longtemps, mais fait face à une opposition croissante de la part de ses citoyens », malgré les officiels des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et de l’Organisation mondiale de la santé appelant la Tanzanie à coopérer.
L’ancien gouvernement burundais dirigé par feu le président Pierre Nkurunziza a également été critiqué pour ne pas prendre au sérieux le coronavirus. Mais le président sortant Evarist Ndayishimi a qualifié l’an dernier le virus de « pire ennemi » du Burundi.
