Khartoum a convoqué mercredi son ambassadeur à Addis-Abeba « à des fins de consultation », selon ce qui a été annoncé par le porte-parole du gouvernement soudanais Mansour Boulad. La décision du Soudan est intervenue après l’escalade des tensions entre Khartoum et Addis-Abeba au sujet de la zone agricole «Al Fashaqa» à la frontière des deux pays. Les deux parties ont échangé des accusations d’actes de violence à l’intérieur de leurs frontières respectives pendant un certain temps.
L’Agence de presse française a cité le porte-parole officiel du ministère soudanais des Affaires étrangères, Mansour Boulad, selon lequel le gouvernement de Khartoum a convoqué mercredi son ambassadeur dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, « à des fins de consultation », face à l’escalade des tensions et les différences entre les deux pays.
« Le Soudan a convoqué son ambassadeur à Addis-Abeba dans le but de consulter sur les relations entre les deux pays », a déclaré Bolad. Pollad a ajouté que la convocation de l’ambassadeur pour des consultations est une procédure diplomatique habituelle « lorsqu’il y a des développements dans les relations de deux pays quelconques ».
Il a indiqué que l’ambassadeur du Soudan retournera sur son lieu de travail lorsque le ministère des Affaires étrangères décidera d’achever les consultations avec lui.
La décision du Soudan est intervenue après une augmentation des tensions entre Khartoum et Addis-Abeba au sujet de la zone agricole «Al Fashaqa» à la frontière des deux pays, dont le Soudan revendique la propriété et est cultivée par les Éthiopiens.
Les deux parties ont échangé des accusations d’avoir commis des actes de violence à l’intérieur de leurs frontières respectives. Dimanche, le Soudan a accusé les forces éthiopiennes « d’avoir attaqué son territoire ». Le mois dernier, l’Éthiopie a affirmé que les forces soudanaises avaient franchi ses frontières.
Khartoum a interdit le trafic aérien au-dessus de l’état de Gedaref dans l’est du pays, auquel appartient «Al-Fashaqa», après avoir affirmé qu’un avion militaire éthiopien avait volé à l’intérieur des frontières du Soudan.