Les << Forces démocratiques pour la libération du Rwanda >>, qui appartiennent à l’ethnie hutu, qui ont été accusées par Kinshasa d’avoir mené une attaque qui a tué l’ambassadeur italien en République démocratique du Congo, ont nié la responsabilité de l’opération, accusant les Congolais et les armées rwandaises d’être derrière elle.
Dans une déclaration envoyée à l’Agence France-Presse, les Forces démocratiques ont nié leur implication dans l’attaque qui a entraîné la mort de l’ambassadeur d’Italie. Les autorités congolaises et la Monosco (Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo) appellent à révéler les circonstances de cette attaque odieuse au lieu de recourir à des accusations hâtives.
Les rebelles rwandais ont confirmé que << le convoi de l’ambassadeur a été attaqué dans une zone connue sous le nom de << trois branches >>, près de Goma, à la frontière avec le Rwanda, non loin de l’emplacement des forces armées de la République démocratique du Congo et des Forces de défense rwandaises (l’armée rwandaise).
Les Forces démocratiques de libération du Rwanda, à leur tour, ont indiqué que « les responsables de cet assassinat odieux devraient être fouillés dans les rangs de ces deux armées ».
Les FDLR ont été créées au tournant du millénaire pour combattre le régime de Kigali et font partie des nombreux et dangereux groupes armés qui menacent les civils dans l’est de la RDC.
L’ambassadeur Luca Atanazio (43 ans) est décédé des suites d’une blessure par balle alors qu’il se trouvait dans une voiture dans le cadre du convoi du Programme alimentaire mondial ciblé dans une embuscade au Nord-Kivu (Est), près de la frontière avec le Rwanda. Son garde du corps, un chauffeur italien et congolais du PAM ont également été tués.
Il est considéré comme l’un des plus dangereux de la République démocratique du Congo et est situé à la périphérie du parc national des Virunga. Cependant, les responsables humanitaires ont confirmé que l’itinéraire du convoi ne nécessitait pas d’escorte.
Lundi, les autorités congolaises ont accusé les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans l’est de la RDC d’être à l’origine de l’attaque, que le président congolais Félix Tshisekedi a qualifiée de « terroriste ».