La France cherche à réformer sa politique d’aide au développement en augmentant son budget, en mettant davantage l’accent sur les pays d’Afrique subsaharienne et en privilégiant les subventions plutôt que les prêts.
Mardi, l’Assemblée générale française a approuvé la première lecture d’un projet de loi visant à porter l’aide publique au développement à 0,55% du produit national brut au cours de la période de cinq ans se terminant en 2022. Les représentants ont également inclus la phrase «La France s’engage en 2025» à allouant 0,7 pour cent de son produit national Brut pour le programme (IBD) dans le texte du code.
« La prise en compte de l’objectif de 0,7% est un pas en avant très important », a déclaré un porte-parole d ‘ »Oxfam France et Coordination avec le Sud », Luis Nicolas Guando.
Le porte-parole de cette organisation caritative internationale, qui regroupe 170 pays, ajoute que cet objectif «méritait un texte plus clair accompagné d’un programme détaillé».
Si la France respecte cette voie, sa contribution sera plus importante que les États membres de l’Union européenne, qui prévoient d’atteindre cet objectif d’ici 2030, même si certains pays, comme le Luxembourg et la Scandinavie, sont considérés comme les meilleurs en matière de respect du programme (IBD) en dépassant le plafond spécifié.
« Emmanuel Macron a toujours appelé à un monde plus solidaire. Le président français a notamment parlé d’annuler les dettes des pays africains. En tant que pionnier en matière de coopération multilatérale, la France doit être à l’heure. La solidarité internationale est devenue plus urgente que jamais, « Gando a ajouté. Nous pensons que les grands paris d’aujourd’hui sont liés les uns aux autres. La pandémie de coronavirus en est la plus grande preuve ».
Selon les organisations non gouvernementales, la nouvelle ambition française tire son importance du non-engagement d’autres pays – qui jusqu’à récemment étaient à la pointe de ce domaine – à apporter une aide au développement. Cela s’applique à la Grande-Bretagne, qui réduira la valeur de son aide en 2021 en raison des répercussions financières de la crise sanitaire.
Le volume de l’aide au développement apportée par la France en 2019 a atteint 10,9 milliards d’euros et atteint 12,8 milliards d’euros en 2020, et il continuera d’augmenter cette année.