Les femmes tenant des sacs à main remplis de dollars, d’euros, de riyal saoudien et de roupies indiennes à Djibouti sont monnaie courante dans les rues animées de ce pays d’Afrique de l’Est, ces femmes aident les réfugiés du Yémen, les commerçants étrangers ou les camionneurs éthiopiens à échanger des devises, les changeurs de monnaie maintiennent l’économie informelle en marche. Medina, qui n’a donné que son prénom, a estimé qu’elle détenait l’équivalent d’un million de francs djiboutiens, soit 5600 $ / 4700 € en plusieurs devises.
« C’est un travail décent, c’est mieux que d’être sans emploi. Vous travaillez pour gagner la vie de vos enfants. Lorsque vous êtes assis ici, vous avez un flux de trésorerie, vous n’avez pas besoin de mendier à qui que ce soit, mais de travailler seul », Medina a déclaré à l’AFP, le secteur informel est le moteur d’environ les deux tiers de l’activité économique à Djibouti, selon le Centre d’études et de recherche de Djibouti.
Les personnes engagées dans le secteur sont pour la plupart des femmes. Ils voient cela comme une façon honnête de gagner sa vie.
« Dans 90% des cas, il vaut mieux changer avec eux que changer à la banque. Ils recherchent un peu de moyens de subsistance pour aider leurs familles et ils nous aident à échanger de l’argent », a déclaré Faiza, une vendeuse de khat, les bureaux de change ont une clientèle qui comprend des hommes d’affaires djiboutiens partant à l’étranger pour le travail, des étrangers et des touristes.
«Nous sommes conscients des taux de change car notre banque nous donne cette fiche. C’est gratuit, c’est à travers cette fiche que nous connaissons les taux de change», a déclaré Noura Hassan, les clients et les commerçants affirment que la vie économique ne serait guère touchée sans les changeurs de monnaie dans ce pays d’un peu moins d’un million d’habitants.