Economie

Avec la pandémie Covid, les réformes économiques de l’Angola sont confrontées à des défis

La présidence de João Lourenço a été saluée comme une aube nouvelle pour l’Angola. L’ancien ministre de la Défense a promis d’arrêter la pourriture du deuxième plus grand producteur de pétrole d’Afrique après 38 ans de régime familial étroitement contrôlé sous l’ancien président José Eduardo dos Santos.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2017, le président s’est engagé à diversifier l’économie loin du pétrole, à augmenter les investissements étrangers et nationaux et à défendre le développement du secteur privé. La pandémie a infligé à ces projets un revers important, mais l’administration a réussi à conserver son éclat, « Le gouvernement est sur la bonne voie et a un bel avenir devant lui », a déclaré Gonçalo Falcão, qui dirige la pratique angolaise du cabinet d’avocats américain Mayer Brown. « L’Angola traverse une transformation économique majeure, dans le sens d’essayer d’ouvrir enfin totalement son économie aux investissements étrangers dans la quête de la diversification économique et de la fin de la dépendance pétrolière ».

Depuis son arrivée au pouvoir, Lourenço a procédé à des réformes juridiques radicales pour sevrer l’Angola des rendements en baisse de son industrie pétrolière. Dans un processus qui prendra des décennies, le pays a assoupli les restrictions sur les investissements étrangers et nationaux dans des secteurs stratégiques tels que les mines et les télécommunications, un élément crucial du programme de diversification est le programme de privatisation 2019-22 (PROPRIV), qui prévoit de transférer plus de 190 entreprises et actifs d’État dans des secteurs tels que les ressources minérales, les transports, les télécommunications, la santé, l’agriculture et la construction au secteur privé.

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Le programme s’est lentement développé sous les pressions économiques du Covid-19 – les plans de privatisation des compagnies aériennes ont par exemple été reportés – mais le secteur de la transformation des minerais connaît un regain d’intérêt, en 2019, le gouvernement a lancé son premier appel d’offres international pour les droits sur cinq concessions minières de diamants, de phosphate et de fer. Au début de 2020, le troisième plus grand producteur de diamants d’Afrique avait fait adopter une série de nouveaux codes miniers destinés à éliminer l’intervention de l’État et à promouvoir la transparence dans le secteur.

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