Depuis plus de deux ans, l’Algérie subit en plein fouet une crise économique, la pire de son histoire, accompagnée d’une paralysie politique complète qui entrave l’existence d’un gouvernement reconnu par le peuple algérien, ce qui a limité la capacité de l’autorité à fournir un niveau minimum de services aux citoyens dont les salaires se sont érodés rapidement…
Le ressentiment de colère a poussé les Algériens à descendre dans la rue en automne 2019 pour protester contre la classe dirigeante (les généraux) accusés de corruption et qui a atteint son paroxysme après l’arrestation de centaines de citoyens innocents et l’effondrement de l’économie, ce qui a provoqué la chute de deux gouvernements pour absorber la colère de la rue.
L’effondrement des prix du carburant au début du temps du Coronavirus a constitué un coup fatal à l’économie après des mois de l’adoption de restrictions bancaires strictes et le début de l’effondrement du taux de change, de sorte que les Algériens se sont retrouvés face à une hausse folle des prix des produits alimentaires et services, alors que leur pouvoir d’achat a baissé à un à un niveau très bas avec un rythme très rapide.
L’autorité a tenté de contenir la situation par des mesures prothétiques, mais la détérioration du dinar s’est poursuivie, ce qui laisse présager une forte baisse des devises fortes ainsi la banque centrale a perdu toute ses réserves en dollars qui servent principalement à soutenir l’importation de matériels et médicaments nécessaires ce qui a rendue l’état incapable de fournir les services les plus simples.
En fait, la Banque d’Algérie est accusée de continuer d’imprimer les billets de banque en dinar algérien, ce qui accroît essentiellement l’hyperinflation, au lieu de prendre des mesures décisives pour freiner la détérioration économique, rétablir la confiance des déposants dans les banques, attirer les capitaux de l’étranger et unifier le taux de change.
