Economie

Limiter les investissements dans les combustibles fossiles pourrait aggraver les problèmes énergétiques de l’Afrique

Après des décennies de profit du pétrole et du gaz, les pays riches s’orientent progressivement vers l’interdiction ou la restriction des investissements dans les ressources énergétiques fossiles afin de réduire les émissions toxiques et de se tourner vers les énergies alternatives, mais ces politiques ne prennent pas en compte le rôle central que jouent certains combustibles pour soutenir la croissance des économies en développement, en particulier en Afrique subsaharienne.

Dans un article pour le magazine américain « Foreign Affairs », le vice-président nigérian Yemi Osinbajo déclare que les institutions de financement du développement ont cherché tout au long de la période écoulée à parvenir à un équilibre entre les préoccupations climatiques et les besoins de développement, mais les États-Unis, le Royaume-Uni et le Les pays de l’Union européenne ont décidé de prendre des mesures strictes pour réduire les investissements dans les combustibles fossiles. Et elle souhaite que la Banque mondiale soutienne cette tendance, qui a fait perdre à la Banque africaine de développement sa capacité à soutenir les grands projets de gaz naturel sur le continent africain.

Osinbajo estime qu’il est important pour tous les pays du monde de participer efficacement aux efforts pour se passer des énergies fossiles et s’appuyer sur des énergies non polluantes, mais à condition que cette transition tienne compte des différences économiques entre les pays, et ouvre de multiples voies pour atteindre l’objectif ultime d’atteindre « zéro émission », il ajoute que pour des pays comme le Nigéria, riches en ressources naturelles et pauvres en énergie, la transition ne doit pas se faire au détriment de sources d’énergie bon marché, mais plutôt une transition globale et équitable, c’est-à-dire garantissant le droit à le développement durable et la lutte contre la pauvreté tels que stipulés dans les traités internationaux Comme l’accord de Paris sur le climat de 2015.

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Osinbajo souligne que la limitation des investissements dans le gaz naturel en Afrique ne contribuera pas à réduire les émissions de carbone à l’échelle mondiale, mais nuira gravement aux capacités économiques des pays du continent. Actuellement, les pays africains souffrent d’une pénurie de production d’énergie à l’exception de l’Afrique du Sud.

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