Economie

Après un an d’échanges, l’AfCFTA est-il en perte de vitesse ?

Douze mois après le début officiel des échanges dans le cadre de l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), certains commentateurs craignent que le projet ne s’essouffle, malgré la « vitesse surprenante fantastique » des progrès en 2020, « la ZLECAf semble perdre l’élan qu’elle a pris parmi les dirigeants africains au moment même où son importance est reconnue ailleurs », déclare Carlos Lopes, professeur à la Mandela School of Public Governance à l’Université du Cap, « Cet apparent paradoxe doit être dissipé rapidement », prévient-il.

Lopes soutient que si la pandémie de Covid-19 est responsable du ralentissement des progrès dans la mise en place et le fonctionnement de la ZLECAf, les véritables pierres d’achoppement résident dans trois éléments qui érodent le consensus :

La discussion sans fin sur les règles d’origine, qui est l’intersection entre le commerce et une éventuelle politique industrielle ;

L’ingérence de partenaires extérieurs poussant leur programme de diviser pour mieux régner (l’accord de libre-échange du Kenya avec les États-Unis en est un exemple) ;

Un manque de capacité au sein du Secrétariat pour faire avancer l’agenda, compte tenu de son lancement au milieu de la pandémie.

Dans cet article, nous examinons le contexte de l’AFCFTA, rattrapons les progrès vers sa mise en œuvre complète et examinons s’il est vraiment en train de s’égarer, la ZLECAf est un pacte commercial ambitieux visant à former la plus grande zone de libre-échange au monde en connectant près de 1,3 milliard de personnes dans 54 pays africains.

L’accord vise à créer un marché unique pour les biens et services afin d’approfondir l’intégration économique de l’Afrique. La zone commerciale pourrait avoir un produit intérieur brut combiné d’environ 3 400 milliards de dollars, mais la réalisation de son plein potentiel dépend de réformes politiques importantes et de mesures de facilitation du commerce dans les pays signataires africains, l’AfCFTA vise à réduire les tarifs entre les membres et couvre des domaines politiques tels que la facilitation du commerce et les services, ainsi que des mesures réglementaires telles que les normes sanitaires et les obstacles techniques au commerce.

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