Economie

Sortir des starting-blocks : un an de l’AfCFTA

Un peu plus d’un an s’est écoulé depuis que la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) a officiellement commencé ses activités le 1er janvier 2021. L’ambitieux programme visant à révolutionner le commerce sur le continent comprend 54 des 55 membres de l’Union africaine (UA), une zone englobant près de 1,3 milliard de personnes.

En termes de nombre d’États participants, l’AfCFTA est le plus grand marché unique depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce. Sur plusieurs décennies, les décideurs politiques espèrent que l’AfCFTA approfondira l’intégration économique de l’Afrique en forgeant une région commerciale avec un produit intérieur brut combiné d’environ 3,4 billions de dollars.

Selon ses plans ambitieux, la zone commerciale réduira les coûts des intrants, les coûts de transport et les retards coûteux pour les exportateurs africains pour atteindre les marchés régionaux et mondiaux. Il réduira les tarifs entre les membres, couvrira des domaines politiques tels que la facilitation du commerce et les services, et doublera le commerce intra-africain d’ici 2035, dans une économie mondiale dominée par de grands pays et blocs, souvent avec des intérêts commerciaux concurrents, les arguments en faveur d’une zone commerciale africaine sont indéniables. Mais si l’AfCFTA ouvrira les marchés, il y aura aussi des perdants et des gagnants de l’accord, et le succès de la zone de libre-échange dépendra donc de la manière dont les membres mettront en œuvre les réformes politiques et les mesures de facilitation des échanges qui s’y alignent.

L’UA a convenu de l’AfCFTA en réponse à l’acceptation que l’intégration commerciale à travers le continent a longtemps été entravée par la médiocrité des infrastructures et de la réglementation des frontières et des transports. Les progrès ont commencé rapidement, avec 44 des 55 États membres de l’UA acceptant de participer en mars 2018. Dix autres États ont rapidement emboîté le pas. Le seul pays qui n’a pas encore signé l’accord est l’Érythrée, une économie largement fermée, mais un peu plus d’un an après le début des échanges, c’est le bon moment pour faire le point sur ce qui a été réalisé jusqu’à présent et sur les lacunes du programme.

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