La monnaie locale algérienne, « le dinar », traverse une crise sans précédent avec des fortes baisses, accompagnée d’une hausse importante des prix de nombreux produits de consommation, ce qui menaçait gravement le pouvoir d’achat des citoyens.
En effet, la loi de finances générale algérienne pour le l’année 2021 prévoit un taux de change moyen de 142 dinars pour un dollar et de 149 dinars en 2022.
Selon les observateurs, la baisse de la valeur du dinar algérien par rapport aux devises étrangères est causée par la contraction des recettes en devises étrangères du pays en raison de la baisse de la demande de carburants algériens, l’économie algérienne souffrant d’une dépendance excessive aux revenus des hydrocarbures (pétrole et gaz), qui représentent 93% des revenus en devises du pays.
Selon les données officielles, le correspondant de l’agence Anadole a remarqué une hausse des prix des produits de boulangerie de toutes sortes et légumineuses (lentilles, haricots et pois chiches), les prix des fromages et des produits laitiers ont augmenté entre 5 à 20 dinars, et les huiles alimentaires à plus de 50 dinars pour une bouteille de cinq litres, les prix élevés ont également affecté l’eau minérale.
Il y a quelques semaines, l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), (Indépendante) a mis en garde contre la survenance du pire en raison de l’augmentation dans les prix de nombreux produits de consommation, accompagnée d’une baisse de la valeur d’échange officielle du dinar dans les banques.
Le chef de l’organisation, Mustapha Zebdi, a cité dans des déclarations aux médias algériens que l’augmentation des prix n’est pas due à la base d’approvisionnement et demande uniquement, mais Zebdi a attribué une partie de la hausse des prix à la dévaluation du dinar, il a appelé à l’abolition de certains droits imposés sur les produits de grande consommation afin de ramener les prix vers leurs niveaux antérieurs.