Le gouvernement malien a déclaré ne pas avoir été officiellement notifié des « sanctions excessives, inhumaines, illégitimes et illégales, prononcées contre le Mali » par le Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 9 janvier au Ghana, dans un communiqué, le gouvernement malien a noté que « la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) n’a, à ce jour, envoyé aucune notification formelle aux autorités financières malgré les démarches entreprises en ce sens ».
Et le gouvernement malien rappelle, dans son communiqué, que « le défaut de notifier les décisions comportant les sanctions précitées constitue une violation flagrante des textes et procédures qui régissent le travail d’UEMOA », le communiqué explique qu' »une telle décision, ainsi que son caractère illégal, ne peut être appliquée contre un État membre qu’après en avoir été officiellement notifiée », selon le même communiqué, ces démarches ont été effectuées conformément aux notes de service n° 008/2022 du 14 janvier 2022 et n° 012/2022 du 24 janvier 2022 auxquelles s’ajoutent ensuite la visite du Chargé d’ ‘Affaires des finances à Ouagadougou, accrédité auprès de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine « mais il s’est vu refuser l’accès aux fonctionnaires malgré son statut de diplomate accrédité ».
Dans son communiqué, le gouvernement a indiqué que la situation politique actuelle au Mali est le résultat de la crise sécuritaire dans la région du Sahel, dans laquelle les forces armées maliennes sont fortement engagées, avec leurs partenaires, pour apporter une solution durable, le Mali exhorte l’Union économique et monétaire ouest-africaine à « respecter les règlements de l’Union, et ainsi lever ces sanctions inappropriées, dans un esprit de justice, d’équité et de solidarité, car ses conséquences sociales et économiques affecteront inévitablement et gravement la population malienne et la population de l’Afrique de l’Ouest en général, le gouvernement malien renouvelle sa disponibilité au dialogue et à la concertation, mais réaffirme « son adhésion aux idéaux de l’intégration africaine et condamne l’utilisation de l’organisation comme outil par des parties extérieures pour atteindre des objectifs cachés ».