Economie

Le secteur du café au Burundi peine à rebondir

Au Burundi, le café représente près de 40% des ressources d’exportation et fait vivre 8 millions de personnes. Cependant, le secteur a connu un déclin constant et est de moins en moins attractif pour les Burundais qu’ils soient novices ou producteurs de café expérimentés, si le Burundi ne peut rivaliser au même niveau que les grands producteurs de café africains comme le Kenya ou l’Éthiopie, le pays s’est tout de même assuré une place parmi les 40 premiers pays producteurs de café au monde.

Après l’échec de la libéralisation du secteur, le gouvernement a pris la décision en 2020 de se réengager dans ce secteur. Cependant il peine encore à se remettre sur les rails au vu des résultats de la campagne 2021-2022. Les chiffres de production restent faibles, passant de 34 000 à 6 000 tonnes pour la campagne agricole 2021-2022, sur le terrain, plusieurs vergers sont abandonnés à leur sort et les caféiculteurs choisissent des cultures vivrières plus rentables. Un geste, Mélance Hakizimana, caféiculteur lui-même comprend : « Il y a trop de commissionnaires dans la filière café. Nous caféiculteurs aimerions être en contact direct avec les acheteurs de café. Je sais qu’il y a beaucoup d’acheteurs en attente dans des associations qui veulent que l’argent parvienne aux caféiculteurs ».

Plusieurs facteurs seraient à l’origine de cette baisse d’activité, selon l’économiste Adelard Akintore : « Est-ce la tarification qui n’intéresse plus l’agriculteur à tel point qu’il décide de ne pas consacrer plus de moyens et de temps au café ? Vieillissement des vergers de caféiers ?Parce qu’ils vieillissent certes mais si l’agriculteur trouvait plus de rentabilité dans ce secteur, pourquoi ne s’engagerait-il pas à faire revivre ses plantations, c’est lors de la crise de 1993 que la production de café a commencé à chuter. Des années plus tard, la production de café vert atteint à peine 10 000 tonnes.

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