En Afrique, les gouvernements intensifient leurs efforts pour atténuer l’impact de la crise russo-ukrainienne sur le portefeuille de leurs citoyens. Selon les données de la CNUCED, pas moins de 25 pays africains importent plus du tiers de leur blé de Russie et d’Ukraine ; 15 importent plus de la moitié et deux pays, le Bénin et la Somalie, importent 100 %. Alors, comment l’Afrique essaie-t-elle de limiter les impacts de cette crise ?
Le Ghana s’est récemment lancé dans la transformation de plusieurs services publics. Une carte d’identité sert de passeport biométrique et de numéro d’identification fiscale. De cette façon, le pays entend mobiliser les recettes intérieures et poursuivre tous ceux qui se soustraient à l’impôt avant la fin de l’année. Cette politique numérique, qui touche tous les secteurs, doit être une réponse à l’exclusion financière et à la prédominance du secteur informel.
Au Burundi, le café représente près de 40% des ressources d’exportation et fait vivre 8 millions de Burundais. Avec l’échec de la privatisation de la filière, l’État dirige la filière depuis 2019, mais les chiffres de production restent faibles, passant de 34 000 à 6 000 tonnes pour la campagne agricole 2021-2022. Le mécontentement des caféiculteurs grandit, ainsi que le manque de traçabilité de tous les acteurs impliqués dans la filière.