Au début des années 2010, Godelive Ngalula, un commerçant de Kikwit, la principale ville de la province du Kwilu en République démocratique du Congo, a mis une semaine pour parcourir les 350 kilomètres (km) jusqu’à Tshikapa dans la province du Kasaï et 50 000 francs congolais (environ 24,5 dollars) sur la nourriture. Une décennie plus tard, la donne a changé. « Le voyage ne prend qu’environ une journée grâce à la meilleure route. Les frais de déplacement sont passés de 80 à 20 dollars et je ne dépense que 2 000 francs congolais, soit 1 dollar, en nourriture », se réjouit-elle.
Madeleine Mahamba vit à Lukaka dans la province du Kasaï et n’a plus la pénible tâche de puiser chaque jour de l’eau potable. Alors qu’elle devait marcher cinq kilomètres de son village jusqu’à la source de Makode tôt chaque matin, elle n’a plus qu’à faire quelques pas depuis chez elle pour aller chercher assez d’eau pour ses besoins. « Il nous a fallu près de deux heures pour aller et revenir », dit-elle. « Désormais, nous n’avons plus à nous soucier de l’approvisionnement en eau. Nous avons assez à boire même lorsque nous travaillons dans les champs, les deux zones agricoles de Kikwit et Lukaka ont bénéficié de deux aménagements routiers qui les ont désenclavés et amélioré la vie quotidienne des populations locales. Financés par la Banque africaine de développement, les projets ont mis à niveau les 56 km du tronçon Lovua-Tshikapa de la route Batshamba-Tshikapa et les 87 km du tronçon Tshikapa-Kamuesha de la route Tshikapa-Mbuji, ainsi que les infrastructures agricoles et rurales connexes.
Le premier projet a été réalisé dans les zones rurales entre Lovua et Katshongo (47 km) et dans la ville de Tshikapa qui se trouve 9 km plus loin, soit un total de 56 km de Lovua à Tshikapa. Le deuxième projet portait sur les 87 km du tronçon Tshikapa-Kamuesha dans la province du Kasaï au centre et à l’est de la RDC.
