Le franco-ivoirien Tidjane Thiam, homme politique et dirigeant de plusieurs Instituts économiques et administratives comme le Bureau National d’Études Techniques et de développement (BNETD) en Côte d’Ivoire, ministre du Plan et du Développement à partir de 1998, puis travaillant chez McKinsey en France de 2000 à 2002, il a dirigé le groupe d’assurance Prudentiale de septembre 2009 à juin 2015, étant le premier dirigeant noir d’une entreprise de FTSE 100.
Après avoir réussi à doubler la valeur du titre de Prudentiale et la mettre sur la voie du succès dans une conjoncture très difficile, et à l’âge de 53 ans, il débarque en Suisse pour prendre la direction générale du Crédit Suisse en remplaçant l’américain Brady Dougan, tandis que la banque avait accumulé des pertes qui s’estimaient à 3 milliards de francs suisses en 2015.
Le 1er juillet 2015, alors que Tidjane Thian prend la commande de la banque suisse, l’action du Crédit Suisse avait augmenté de 8 %, il réalise alors des changements radicals dans la politique de la banque en réglant l’amande due au fisc américain et en débarrassant Crédit Suisse de 58000 comptes suspectés de fraude fiscale et de 75 milliards de dollars d’actifs toxiques, et en supprimant plus de 10000 postes essentiellement à Londres et New York.
Les résultats de ces actions sont très remarquables pour la banque suisse qui a affiché en 2019 les meilleurs résultats de la décennie avec un troisième trimestre consécutif de croissance (plus de 4,4 milliards d’euros comme bénéfices d’impôts).
En février 2020, Tidjane a annoncé sa démission dans des circonstances douteuses, surtout que la presse parlait de traitements racistes envers le directeur général de la banque suisse, ce que Thian n’a pas accepté et s’est retiré laissant Crédit Suisse en pleine croissance.