Le Sénégal et la Guinée-Conakry ont introduit des systèmes de pompage d’irrigation solaire (SIPS), remplaçant les générateurs diesel traditionnels par l’électricité la moins chère d’Afrique – moins de 4 cents par kWh – et économisant 1 kg d’émissions de dioxyde de carbone pour chaque kWh d’électricité produite, avec le déploiement à grande échelle de la technologie SIPS, les agriculteurs du Sénégal et de la Guinée peuvent profiter des deux à trois mille heures d’ensoleillement annuel que les pays reçoivent avec un potentiel solaire de 1 600 à 1 800 kWh/kWp/an, atténuant simultanément la contribution nette de 20 % de l’agriculture à émissions mondiales de gaz à effet de serre et contribuant aux objectifs 2025 et 2030 respectivement détenus par les deux nations pour l’électrification universelle.
Parmi les derniers d’une longue série de projets solaires phares à adopter les outils SIPS figure le projet de recherche de l’Initiative sur les perspectives agricoles et rurales (ARPI) sur la transition énergétique pour l’autonomisation économique des femmes à travers la chaîne de valeur horticole, un programme de 767 730 $ sur 30 mois financé par le Centre de recherches pour le développement international. Cette initiative, lancée en novembre dernier, cible la région des Niayes au Sénégal ainsi que la région de Boké au nord-ouest de la Guinée. L’initiative est rejointe par le Center for Women’s Empowerment in Solar Energy, qui a ouvert la même année, dans le cadre d’une collaboration entre l’ONG indienne Barefoot College International et la filiale sénégalaise du groupe émirien DP World, formant tous les quatre mois 20 femmes de la banlieue de Dakar sur l’installation de systèmes solaires autonomes.
Ainsi, l’héritage de la technologie SIPS est vaste et en pleine croissance, fin mai de cette année, la start-up allemande GreenTec a mis en service une installation solaire photovoltaïque de 50 kWc avec stockage de batterie intégré dans le village de Ndiob, dans le centre-ouest du Sénégal, alimentant le traitement et le dessalement pour un approvisionnement en eau potable de 2 000 litres par heure.