Le Nigeria sera en mesure d’envoyer plus de gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe d’ici l’hiver prochain, a déclaré mercredi le ministre nigérian du Pétrole Timber Silva lors de la conférence JASTIC à Milan, à un moment où l’Europe cherche à trouver des alternatives à la diminution des approvisionnements en gaz russe, le ministre a déclaré que les problèmes de sécurité retardaient la livraison de plus de gaz pour le moment, mais le Nigeria construirait un gazoduc nigérian à travers l’Algérie vers l’Europe.
Le ministre a également déclaré que le Nigeria prendra bientôt la décision finale sur l’investissement dans la construction d’infrastructures, ajoutant que ce projet devrait coûter plus de 10 milliards de dollars, les compagnies pétrolières publiques nigérianes et algériennes seront partenaires, a déclaré Silva, ajoutant que d’autres investisseurs privés ont également manifesté leur intérêt. Il a déclaré que le groupe énergétique italien Eni pourrait participer au projet, ainsi que les deux compagnies pétrolières publiques au Nigeria et en Algérie, il est à noter que le Nigeria exporte au moins 40 % de gaz naturel liquéfié vers l’Union européenne, ce qui en fait le quatrième fournisseur de l’Union européenne, Abuja détenant 3 % des réserves mondiales de gaz naturel.
La majeure partie du gaz extrait va en Europe ; Qui cherche aujourd’hui à en importer davantage pour compenser les approvisionnements perdus du fait de la guerre russe en Ukraine.En avril 2022, l’Italie a conclu de nouveaux accords pour acheter du gaz à l’Angola et à la République du Congo, tandis que l’Allemagne cherche à sécuriser ravitaillement du Sénégal, cela survient malgré les appels à réduire l’utilisation du gaz et d’autres combustibles fossiles dans le monde afin d’atteindre les objectifs climatiques mondiaux, ce qui a été souligné par les dirigeants européens lors du sommet sur le climat à Glasgow en novembre dernier, la présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, a accusé la Russie de tenter de faire chanter l’Europe en utilisant l’énergie comme une arme, ce que dément Moscou, qui n’a pas la capacité de rediriger rapidement toutes ses exportations de gaz vers d’autres marchés.
