La Banque européenne pour la reconstruction et le développement contribuera à financer le démantèlement d’anciennes centrales électriques au gaz en Égypte, d’une capacité allant jusqu’à cinq gigawatts, à partir de 2023, et promet jusqu’à un autre milliard de dollars pour soutenir les sources d’énergie, Heike Hamggart, a déclaré dimanche le directeur régional de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Le directeur exécutif de la banque pour la région du sud et de l’est de la Méditerranée a ajouté que la banque lèverait jusqu’à 300 millions de dollars de financement souverain pour des projets comprenant la stabilisation du réseau égyptien, l’ajout de batteries pour stocker l’électricité, le développement de la chaîne d’approvisionnement locale pour les sources d’énergie renouvelables et les travailleurs en reconversion, Hamggart a déclaré qu’un autre milliard de dollars promis pour soutenir les énergies renouvelables représenterait environ un dixième du financement privé nécessaire pour 10 gigawatts de projets principalement éoliens que le gouvernement égyptien prévoit de mettre en œuvre d’ici 2028.
L’Égypte, un producteur de gaz naturel, tente de réduire sa consommation intérieure afin de pouvoir en exporter davantage vers l’Europe où les prix et la demande augmentent en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’Égypte dispose d’un surplus d’énergie après l’installation de trois énormes centrales électriques au gaz, construites par Siemens depuis 2015, le gouvernement espère que les exportations de gaz contribueront à contenir les pressions sur la monnaie égyptienne après que la guerre en Ukraine ait provoqué la dernière baisse des entrées de dollars provenant des investissements de portefeuille et du tourisme.
Le rôle du gaz devrait être un sujet de discorde lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP27) prévue en novembre en Égypte. Les militants du climat disent qu’il est nécessaire de s’éloigner rapidement du gaz. En tant que pays hôte de la vingt-septième session de la Conférence des Parties, l’Égypte représente les pays africains qui souhaitent continuer à utiliser le gaz comme combustible de transition jusqu’à ce que leurs économies se développent.