Le président français Emmanuel Macron a annoncé à son homologue tunisien, Kais Saied, que son pays allait accorder un prêt de 200 millions d’euros à la Tunisie, qui traverse une profonde crise économique exacerbée par la guerre russe en Ukraine, un communiqué publié par l’Elysée a déclaré que « le président de la République a renouvelé le soutien de la France à la Tunisie et au peuple tunisien pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté », le président français a également salué « le dialogue constructif et ouvert entre le gouvernement tunisien et le Fonds monétaire international, dans l’espoir qu’il débouche sur un accord final ».
La rencontre des deux présidents est intervenue en marge de la 18e session du Sommet de la Francophonie sur l’île de Djerba, avec la participation d’environ quatre-vingt-dix délégations et 31 hauts dirigeants, pour confirmer que l’Organisation de la Francophonie peut jouer un « rôle important » sur l’échelle internationale dans la résolution des crises actuelles, depuis la révolution de 2011, la Tunisie est confrontée à une crise économique, exacerbée par les répercussions de la pandémie de COVID-19 et l’absence de stabilité politique dans le pays, et la guerre russe contre l’Ukraine a contribué à l’exacerbation de la crise dans un pays qui dépend fortement des importations de céréales et de carburant, deux secteurs qui connaissent une hausse des prix.
La Tunisie, dont les dettes dépassent 100% du PIB, a conclu à la mi-octobre un accord préliminaire avec le Fonds monétaire international pour obtenir un nouveau prêt d’environ deux milliards de dollars, à décaisser par tranches à partir de décembre.
D’autre part, le gouvernement tunisien s’est engagé à mettre en œuvre des réformes qui incluent la suppression progressive des subventions gouvernementales pour les produits alimentaires et énergétiques de base et la restructuration des entreprises publiques qui monopolisent de nombreux secteurs, Emmanuel Macron a également évoqué avec son homologue tunisien la situation politique en Tunisie, rappelant que « les libertés fondamentales… sont indispensables… pour des acquis démocratiques » en Tunisie à l’heure où les ONG dénoncent le déclin de la démocratie depuis que Saied a décidé d’accaparer le pouvoir. dans le pays le 25 juillet 2021.