Les Algériens, en particulier ceux qui ont des revenus moyens et faibles, se plaignent de plus en plus des difficultés croissantes de la vie, ce qui fait que de nombreux citoyens Algériens craignent pour l’avenir. Ce sentiment est renforcé par des indicateurs économiques et sociaux pressants.
En effet, la nouvelle Algérie promise par le président Abdelmadjid Tebboune semble très loin, et après trois ans de cette promesse, la réalité s’est aggravée, les prévisions de pauvreté, de chômage et d’inflation augmentent, tandis que les craintes sur la devise locale s’élèvent et, par conséquent, la rue algérienne est confrontée à une équation difficile.
La période du règne du président Abdelmadjid Tebboune a été caractérisée par une augmentation des prix des produits de grande consommation de plus de 55 % ces dernières années, affectée par plusieurs facteurs, dont la hausse de l’inflation de 2,4 % fin 2014 à 5,8 % à fin 2020, puis 6,1% en 2021 pour atteindre 7,5% en 2022, selon les estimations de la Banque mondiale.
A cet effet, aujourd’hui en Algérie, des millions de familles ont dû modifier leurs habitudes de consommation et de dépenses pour suivre le coût de la vie élevé et supporter les dépenses mensuelles qui sont devenus très hautes.
L’Algérie, qui est considérée comme l’un des pays les plus riches du continent africain et l’un des plus grands producteurs de gaz et de pétrole de l’Afrique, compte des millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, et ils ne trouvent pas leur subsistance quotidienne et souffrent en silence.
En effet, selon un membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits des Algériens, des indicateurs inquiétants de la pauvreté et la carte des pauvres du pays sont apparus récemment. Une étude menée par l’Association en 2022 a révélé que 29 millions d’Algériens vivaient en dessous du seuil de pauvreté alors qu’ils étaient 14 millions en 2015, le même intervenant a ajouté à « notre site » que le pouvoir d’achat des Algériens s’est effondré de 70% au cours des dernières années avec la hausse des prix, surtout en ce qui concerne les produits de base, ce qui les oblige à vivre modestement ou ce qu’on appelle assurer la subsistance quotidienne des familles.
Et ce qui augmente l’ambiguïté de la scène algérienne, ce sont les attentes et les indicateurs qui avertissent de la poursuite de mauvaises conditions pour les années à venir, alimentant ainsi l’inquiétude de la rue algérienne, notamment les jeunes, qui représente 67% de la société, et selon les prévisions des instituts d’études algériennes, le taux de chômage a dépassé le seuil de 26% en fin 2022 en raison de la stagnation de l’économie et la baisse des dépenses publiques qui est le moteur de l’économie. Ces chiffres contredisent le discours officiel qui indique la reprise du marché du travail.