L’Union européenne a annoncé un investissement initial de 50 millions d’euros dans le secteur des minéraux critiques et des projets d’infrastructure en République démocratique du Congo, le financement a été annoncé lors du tout premier Forum économique de Kinshasa, qui a réuni la RDC, l’UE et la France, le président français Emmanuel Macron a participé au forum aux côtés des commissaires européens au marché intérieur et aux partenariats internationaux Thierry Breton et Jutta Urpilainen, et de plus de 50 PDG d’entreprises françaises.
L’investissement dans les projets de cartographie géologique, d’infrastructures urbaines et d’éducation numérique de la RDC fait partie de l’initiative Global Gateway de l’UE, qui vise à contrebalancer l’initiative chinoise Belt and Road, la moitié du budget de 300 milliards de dollars mis à disposition pour l’initiative est destinée aux pays africains pour des projets d’infrastructure clés, ainsi que des investissements dans les secteurs de l’énergie et de la production, bien qu’elle détienne environ 22,6 billions d’euros de réserves de matières premières inexploitées, dont près de la moitié des plus grandes réserves de cobalt au monde, la RDC reste largement un exportateur de minerais bruts. En 2019, 84 % des exportations de cobalt de la RDC étaient destinées à la Chine, le commissaire européen chargé des partenariats internationaux, Jutti Urpilainen, a souligné que les partenariats avec la RDC « ne doivent pas se limiter à l’exploitation minière » et a appelé à un partenariat gagnant-gagnant qui construit l’ensemble de la chaîne de valeur, promouvant la transformation, le raffinage et la fabrication en RDC.
Mais Urpilainen a également soutenu que « la paix et la stabilité sont des conditions préalables au développement durable ». La RDC est impliquée dans une crise diplomatique prolongée avec le pays voisin, le Rwanda, que Kinshasa accuse de soutenir des groupes rebelles basés en RDC, le commissaire Breton a annoncé que l’UE publierait sa loi sur les minéraux bruts critiques à la mi-mars, visant à sécuriser les matières premières critiques, notamment le lithium, le cobalt, le manganèse et les terres rares nécessaires aux véhicules électriques et aux éoliennes.