L’industrie des technologies financières en Afrique est en plein essor, tirée par la pénétration rapide de l’accès à Internet et la numérisation des entreprises à travers le continent. L’utilisation de données et d’analyses pour l’innovation et la prise de décision s’est avérée essentielle pour exploiter les opportunités qui se présentent dans le secteur bancaire et des paiements en Afrique. C’est selon SAS qui s’exprimait lors du récent sommet Africa Bank 4.0 qui s’est tenu au Kenya du 7 au 9 mars.
Ravi Acharya, directeur général de SAS et responsable régional pour le Moyen-Orient, la Turquie et l’Afrique, était l’un des principaux orateurs au début de l’événement, examinant le rôle de l’analyse dans la protection et la sécurisation du secteur des services financiers en Afrique, « La conformité à la fraude et à la criminalité financière est devenue un problème brûlant en Afrique. Nous avions le Mozambique et l’Angola sur la liste grise avec l’Afrique du Sud et le Nigeria récemment ajoutés. Cependant, cela représente une opportunité pour les secteurs public et privé de mettre encore plus l’accent sur le renforcement des réglementations et des initiatives de lutte contre le blanchiment d’argent dans leurs pays respectifs. Être sur la liste grise soumettra les entreprises à une diligence raisonnable renforcée. Mais cela signifie également des évaluations plus fréquentes pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a déclaré Acharya.
Ce n’est pas seulement la sécurité qui doit être repensée pour un environnement axé sur les données. L’utilisation de l’analyse pour obtenir de nouvelles informations sur le comportement et les attentes des clients sera cruciale pour les banques et les fournisseurs de paiement afin de différencier leurs offres de services, « Le raisonnement analytique devient donc impératif lors de la recherche de solutions innovantes qui surmontent bon nombre des défis traditionnels de l’environnement bancaire africain. Lorsqu’elles sont utilisées conjointement, l’intelligence artificielle (IA) et l’analyse peuvent renforcer la proposition de valeur des fintechs, car cela permettra de mieux comprendre les besoins et les désirs du marché », a ajouté Acharya.
