La Tunisie a appelé l’Union européenne à « comprendre la spécificité de la situation », en réponse aux déclarations successives des dirigeants européens mettant en garde contre l’exacerbation de la crise économique dans ce pays et les risques potentiels pour l’Europe, l’invitation est intervenue dans un communiqué publié par le ministère tunisien des Affaires étrangères après que le ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar a reçu en Tunisie le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni.
Le communiqué cite Ammar disant que son pays appelle « la partie européenne à comprendre la spécificité et la subtilité de l’étape que traverse notre pays et à adopter un discours responsable et constructif qui reflète la réalité de la réalité et apprécie ce qui a été réalisé ». dans le cadre de la recherche d’une véritable démocratie, cet appel est intervenu après que le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a annoncé au début de la semaine dernière que le bloc était préoccupé par la détérioration de la situation politique et économique en Tunisie et craignait son effondrement, « La situation en Tunisie est très dangereuse », a averti Borrell après une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles.
« Si la Tunisie s’effondre, elle menace d’un afflux de migrants vers l’Union européenne et de provoquer une instabilité dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Nous voulons éviter cette situation », a-t-il déclaré. Ce jour-là, le ministère tunisien des Affaires étrangères a répondu aux déclarations de Borrell, les qualifiant de « disproportionnées », la Tunisie fait face à une grave crise économique et est en négociations avancées avec le Fonds monétaire international pour obtenir un prêt de 2 milliards de dollars.
