L’Algérie bat des records dans le livre Guinness grâce à ses files d’attente interminables pour des produits de base tels que le pain, le lait, l’huile et la semoule. Cette réalité est omniprésente dans les boutiques, centres commerciaux et tous les points de vente du pays. Malheureusement, ces files d’attente ne se limitent pas seulement à ces produits, car même le gaz et l’essence nécessitent une longue attente pour se les procurer. La pénurie de matières premières telles que le lait en poudre, le blé et l’huile a contribué à l’aggravation de cette situation.
En période de Ramadan, la situation s’est détériorée davantage, avec la dégradation du pouvoir d’achat et l’augmentation continue des prix. La file d’attente pour la semoule en Algérie a atteint un record historique en parcourant des kilomètres, et le temps d’attente pour les citoyens a dépassé les quatre heures. Les images des Algériens faisant la queue pour obtenir des produits essentiels ont suscité la colère sur les réseaux sociaux.
Malgré les assurances des autorités algériennes quant à l’approvisionnement du marché en denrées alimentaires, la crise économique en Algérie est sévère, car la population a toujours ressenti la peur de l’avenir et la nécessité de se préparer aux pires scénarios. Les spécialistes de l’analyse du phénomène affirment que le problème réside dans la transformation des files d’attente en un mode de vie, qui est devenu une politique adoptée par le régime militaire depuis l’indépendance.
En effet, les généraux ont abusé et humilié le peuple algérien en le soumettant à ces files d’attente qui sont devenues une partie intégrante de la vie quotidienne. Les citoyens sont contraints de se rendre tôt le matin dans les magasins pour acheter des produits de base avant de se rendre à leur travail. Ils doivent également répéter cette même opération le soir pour s’assurer d’avoir de la farine ou de l’huile. Les files d’attente pour l’eau et l’argent sont également courantes.
Pendant que la population algérienne souffre de la faim et des files d’attente, les généraux s’enrichissent en distribuant des milliards de dollars américains à des entreprises du lobby mondial dans le cadre de la « diplomatie des chèques ». Cette politique a permis au gang au pouvoir de disposer de l’argent public sans contraintes ni contrepoids de toutes sortes. Pendant ce temps, les médias algériens déforment la réalité pour embellir l’image de l’armée. Cette situation ne peut plus durer et les autorités doivent trouver une solution pour mettre fin à la souffrance de la population.
