Economie

Tunisie…La sécheresse oblige les agriculteurs à récolter prématurément et exacerbe les difficultés financières

La pluie s’est arrêtée et les agriculteurs tunisiens sont assis et regardent tristement leurs cultures flétrir ce printemps, récoltant, prématurément, ce qu’ils ont semé, en gardant une partie pour le fourrage du bétail, au moment même où les agriculteurs se retrouvent face à un dilemme, cette situation met la pression sur le pays, qui a du mal à couvrir les importations de blé avec l’incapacité des boulangeries à répondre à la demande de pain.

Dans son champ à la périphérie de la capitale, Tunis, Hassan Chteiwi se tenait debout, serrant un fagot séché de tiges de blé vides, après avoir réussi à sauver seulement 20 hectares sur les 150 qu’il avait plantés, il a exprimé son regret en disant :  » Les autorités ne m’ont pas fourni d’eau, donc ces épis ne sont pas adaptés aujourd’hui. Qu’allons-nous en faire ? Ils serviront de fourrage pour le bétail, la sécheresse a épuisé les stocks, fissuré le sol et limité la distribution de l’eau, le changement climatique est probablement la cause de 3 années de rareté des pluies, car la Banque mondiale a confirmé que cela rendrait la Tunisie plus chaude et plus sèche, Beshtiwi et d’autres agriculteurs tunisiens sont désespérés après les pertes financières qu’ils ont subies cette année, mais les finances publiques de l’État, qui sont surchargées, vont également souffrir de ces pertes, selon les données du ministère de l’Agriculture, la récolte de l’an dernier s’élevait à 750 000 tonnes et la Tunisie devra importer 95 % de ce qu’elle consomme des céréales de cette année.

Le rendement céréalier moyen au cours de la dernière décennie était de 1,5 million de tonnes, contre une consommation de 3,4 millions de tonnes.

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Le coût élevé des importations survient à un moment où le gouvernement est confronté à une crise de la balance des paiements et cherche des milliards de dollars d’aide budgétaire auprès du Fonds monétaire international et d’autres donateurs, et les pourparlers semblent au point mort pour le moment, pendant ce temps, les boulangeries manquent de farine, qui ont dû rationaliser leur production ces derniers jours, de longues files d’attente se sont étendues devant certaines boulangeries, d’autres ont fermé leurs portes et les pénuries d’autres produits importés ou subventionnés se sont répétées cette année.

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