La présidence tunisienne a déclaré hier soir que le président Kais Saied avait informé la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, que les conditions du Fonds pour fournir un soutien financier à son pays menaçaient de déclencher des troubles civils, un communiqué publié par la présidence a déclaré que Saied avait clairement indiqué que « les prescriptions du Fonds monétaire international pour fournir un soutien financier à la Tunisie sont inacceptables, car elles affecteront la paix civile, ce qui n’a pas de prix ».
Les propos de Saied sont intervenus lors d’une rencontre avec Georgieva à Paris en marge d’un sommet sur le financement qui s’est tenu hier soir, selon la présidence tunisienne, la présidence a ajouté que Saïd a rappelé à nouveau ce qui s’est passé en Tunisie à la fin de 1983 et au début de 1984, lorsque des centaines de Tunisiens sont tombés après avoir annoncé la levée des subventions sur les céréales et ses dérivés, le président tunisien a affirmé qu’il n’accepterait pas qu’une seule goutte de sang soit versée, expliquant que quiconque parle de base de données ne connaît pas la réalité tunisienne, comme il l’a dit.
Les pourparlers de la Tunisie avec le Fonds monétaire international sur un plan de sauvetage sont au point mort depuis des mois, et il y a peu de signes que Saied soit prêt à accepter les étapes nécessaires pour parvenir à un accord qui aidera le pays à éviter une crise financière.
Faute d’obtenir un prêt, la Tunisie fait face à une grave crise de balance des paiements. La plupart de la dette est interne, mais il y a des remboursements de prêts externes dus plus tard dans l’année, et les agences de notation ont déclaré que le pays pourrait faire défaut.
