L’Angola et la République démocratique du Congo ont lancé un projet de renouvellement ferroviaire pour relier les zones minières congolaises aux côtes atlantiques, dans un projet à caractère économique visant à accélérer l’exportation des minerais, et l’aspect politique n’est pas négligé à travers un financement américain qui rivalise avec la présence chinoise.
Luanda et Kinshasa ont accordé à un groupe d’entreprises une concession de 30 ans pour investir dans une ligne reliant le port de Lobito en Angola et Kolwezi dans la zone d’extraction minière, notamment de cuivre, en République du Congo, le coût du projet est estimé à environ 555 millions de dollars, dont environ la moitié sera couverte par une institution gouvernementale américaine. Il apportera divers avantages tels que l’exportation de cuivre, la promotion du commerce régional et les relations de l’Angola avec les pays occidentaux, le chemin de fer s’étend sur une distance d’environ 1 700 km et a été construit par des investisseurs britanniques il y a près de 100 ans, mais la partie située en Angola a été perturbée par la guerre civile que le pays a connue entre 1975 et 2002 et est restée négligée par la suite, la ligne a été relancée en 2015 après qu’une entreprise chinoise l’a reconstruite, mais le trafic y est resté faible avec un train toutes les deux semaines environ, selon l’entreprise belge Victoris, qui en a repris la gestion et fait partie de la nouvelle concession.
Quant à la partie congolaise de la ligne, elle remonte à l’époque coloniale et a souffert d’un mauvais entretien, selon Marcel Longang, responsable des infrastructures à la Société nationale des chemins de fer de la République démocratique du Congo.
