Le président Félix Tshisekedi a annoncé qu’une délégation gouvernementale des Émirats arabes unis avait conclu l’accord à Kinshasa avec la Société aurifère du Kivu et du Maniema (Sakima), le partenariat verra le développement d’au moins quatre mines industrielles dans les régions orientales troublées du Sud-Kivu et du Maniema.
Sakima possède des concessions minières dans la région pour l’étain, le tantale, le tungstène et l’or. Le gouvernement n’a pas précisé les minerais concernés par l’accord, l’accord intervient après que la RDC a signé un contrat de 25 ans en décembre avec la société émirienne Primera Group sur les droits d’exportation de certains minerais extraits de manière artisanale – des métaux qui sont extraits par des mineurs indépendants non employés par des sociétés minières, le contrat accordait à Primera Group une participation majoritaire dans deux coentreprises, Primera Gold et Primera Metals, leur accordant des tarifs d’exportation préférentiels pour l’or, le coltan, l’étain, le tantale et le tungstène, la RDC a vanté l’initiative comme un moyen de lutter contre le trafic de minerais aux groupes armés, dont beaucoup se trouvent dans l’est du pays, l’est de la RDC est en proie depuis des décennies à un conflit armé, avec jusqu’à 120 milices différentes actives dans la région, selon les Nations Unies.
Ces groupes sont alimentés, au moins en partie, par des minerais de contrebande, l’ONU a déclaré dans un rapport publié en juin qu’il existe des doutes quant à la légalité des mines artisanales approvisionnant Primera Gold. Le rapport indique qu’il est très possible que la chaîne d’approvisionnement soit polluée par du minerai provenant de sites contrôlés par des groupes armés, en raison de mécanismes de traçabilité défectueux.