Pour l’année 2023, notre pays a malheureusement obtenu une place peu enviable dans le classement mondial des pires endroits où vivre, établi par l’« Economist Intelligence », une entité affiliée à la prestigieuse publication britannique « The Economist ». Ce classement, soigneusement évité par les dirigeants en place, n’a pas fait la une des médias contrôlés par le régime, mais il a plutôt suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, où des commentateurs, loin de la réalité quotidienne, ont tenté de nier l’évidence et de présenter une image idyllique de notre pays.
Cependant, la triste réalité ne peut être niée. Elle se traduit par d’interminables files d’attente à travers le pays, une pénurie aiguë de denrées alimentaires et d’eau potable, une criminalité quotidienne élevée, ainsi qu’une expansion inquiétante de la prostitution, de la corruption et d’autres fléaux sociaux, qui rivalisent désormais avec les statistiques d’autres nations, y compris le Brésil et la Thaïlande.
L’indice de classement mondial évalue les conditions de vie dans un ensemble de pays en se basant sur plus de 30 critères, incluant la sécurité, l’éducation, la santé, la culture, le coût de la vie, les réglementations, la stabilité, les infrastructures, les loisirs, l’environnement et la propreté. De plus, il prend en compte la gestion de la pandémie de COVID-19, les mesures sanitaires et légales mises en place pour lutter contre les maladies infectieuses, ainsi que la gestion des crises et de l’insécurité.
Les pays qui se distinguent dans l’amélioration des conditions de vie de leurs citoyens, qui veillent à la prospérité de leurs peuples en fournissant des services de base de qualité tels que l’éducation, la santé, et qui garantissent les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression, de mouvement et de presse, se hissent au rang des nations civilisées et progressistes.
Il est cependant difficile de comparer notre pays, qui dépend en grande partie de ses ressources naturelles, à des nations telles que les pays du Golfe, dont les dirigeants ont une vision axée sur le bien-être et le développement de leur peuple. Nos dirigeants, en revanche, semblent préoccupés uniquement par leur propre clan et leurs intérêts personnels, tandis que la population, dans son ensemble, semble être reléguée à un rôle négligeable dans leurs calculs.