Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a déclaré que les programmes soutenus par la banque dans plus de 30 pays africains ont contribué à produire pour 12 milliards de dollars de denrées alimentaires et que l’objectif de 25 milliards de dollars de la banque était « en bonne voie », il a ajouté : « Nous ne devrions pas parler de sécurité alimentaire en Afrique dans plus de cinq ans. Nous disposons de la technologie et du financement nécessaires pour éliminer le problème ».
Adesina, qui s’exprimait en marge des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, a souligné l’essor des zones de transformation agro-industrielles privées, qui, rien qu’au Nigeria, pourraient s’étendre de huit États à 35 États. Ces zones sont des zones rurales ciblées pour des investissements en infrastructures qui permettront aux entreprises alimentaires et agro-alimentaires de s’y installer. « 27 autres États du Nigeria nous ont contactés pour nous demander de poursuivre leur soutien dans ce domaine particulier », a déclaré Adesina, il s’attend à ce que le conseil d’administration du Fonds monétaire international soumette des projets visant à accorder 100 milliards de dollars de prêts aux pays vulnérables par l’intermédiaire des banques multilatérales de développement avant que les gouvernements ne se réunissent fin novembre pour des négociations mondiales sur le climat à Dubaï, la Banque africaine de développement affirme que la dénutrition et le retard de croissance affectent 216 millions d’enfants en Afrique et que la malnutrition est liée à près de la moitié des décès d’enfants sur le continent. Le coût économique de la malnutrition est estimé à 11 % du PIB de l’Afrique.
L’invasion russe en février 2022 de l’Ukraine, l’un des plus grands exportateurs de céréales au monde, a provoqué des secousses sur les marchés céréaliers mondiaux, menaçant les approvisionnements alimentaires de certains des pays les plus fragiles, dont plusieurs pays d’Afrique, l’émergence du phénomène climatique El Niño et l’échec d’un accord visant à transporter des produits alimentaires ukrainiens à travers la mer Noire ont exacerbé les problèmes mondiaux liés à la sécurité alimentaire.
