La combinaison de la pandémie de coronavirus, de la guerre en Ukraine et du changement climatique entrave les efforts des pays africains pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et a créé la nécessité de trouver des financements supplémentaires si l’on veut sauver les objectifs de développement durable, selon le FMI (2021), les besoins de financement supplémentaires de l’Afrique s’élèvent à 285 milliards de dollars entre 2021 et 2025. Le continent a également besoin de 345 milliards de dollars supplémentaires par an pour la mise en œuvre des ODD en raison de la pandémie.
Par conséquent, pour sauver les ODD et lever les financements supplémentaires nécessaires, il faudra recourir à des marchés financiers et financiers innovants, cependant, les pays africains ont presque toujours rencontré des difficultés pour accéder aux marchés internationaux. Cela s’explique en partie par la perception souvent négative du risque en Afrique, telle que véhiculée par les notations de crédit souveraines. À l’heure actuelle, seuls deux pays africains ont pu émettre des euro-obligations au premier semestre 2023, au cours du premier semestre 2023, la tendance aux notations négatives, y compris les abaissements et les perspectives négatives, s’est poursuivie. Du point de vue des agences de notation de crédit, ces dégradations ou perspectives négatives reposent sur leur évaluation de facteurs de risque tels que les besoins de financement croissants des États, les pressions financières liées au prochain « mur 2024 des échéances des euro-obligations », l’affaiblissement de la position de liquidité extérieure. Le coût élevé du service de la dette et enfin, les rendements élevés sur les marchés financiers des euro-obligations, tout cela s’ajoute à un resserrement général du marché des capitaux pour les pays africains. Cependant, certains pays africains ont contesté ces dégradations de notation, arguant que les agences de crédit ont mal interprété leur économie en raison d’un manque de compréhension du contexte local, leur argument est tout à fait valable, mais en attendant, la notation souveraine est une condition préalable à l’émission de dette sur les marchés internationaux, les notations souveraines indiquent le niveau de risque potentiel d’un prêt à un émetteur souverain.
