Le rythme de la colère s’accélère au Nigeria à la suite de l’inflation rapide que connaît le pays, ce qui a incité le président Bola Tinubu à prendre certaines mesures pour réduire l’étincelle de colère qui pourrait conduire le pays dans un sombre tunnel, dans ce contexte, le journal Jeune Afrique a indiqué que le président nigérian a décidé d’augmenter temporairement le salaire minimum pour les travailleurs les moins bien payés et de réduire le coût des transports publics pour compenser l’impact de ses récentes réformes économiques.
Ces annonces interviennent deux jours seulement avant que les deux principaux syndicats du pays n’envisagent de lancer une grève déclarée « pour une durée illimitée » pour protester contre la hausse du coût de la vie, notamment dans les transports, l’augmentation de ces coûts est survenue après que Tinubu, qui a pris le pouvoir en mai, ait mis fin aux anciennes subventions sur les carburants, et à la libéralisation de la monnaie nationale, le naira, qui a entraîné une forte baisse de la valeur de la monnaie, pour sa part, le gouvernement a souligné que les réformes sont nécessaires pour relancer la plus grande économie d’Afrique, et les investisseurs les ont saluées, mais les Nigérians subissent le triplement des prix de l’essence et l’inflation, qui s’élève désormais à 25 %.
Le président a déclaré samedi dernier, lors de la célébration du soixante-troisième anniversaire de l’indépendance du pays : « Les réformes peuvent être douloureuses, mais c’est ce qu’exigent la prospérité et l’avenir. » « Il n’y a aucune joie à voir le peuple de cette nation porter des fardeaux qui auraient dû être abandonnés il y a des années. J’aurais aimé que les difficultés d’aujourd’hui n’existent pas. Mais nous devons les supporter si nous voulons un avenir meilleur », a-t-il ajouté, Tinubu a annoncé qu’après discussions avec les syndicats et les employeurs, le salaire minimum fédéral pour les travailleurs les moins qualifiés augmenterait de 25 000 nairas par mois (32 dollars) au cours des six prochains mois.