La Mauritanie a annoncé aujourd’hui dimanche qu’elle exporterait la première cargaison de gaz naturel découvert au milieu de l’année prochaine, c’est ce qui ressort d’un discours du ministre du Pétrole et de l’Énergie, Nani Ould Achrouqa, lors de sa participation à un symposium en marge de la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP28) à Dubaï, Ould Achraouqa a déclaré : « La Mauritanie produira, au milieu de l’année prochaine, sa première cargaison de gaz destinée à l’exportation à partir du grand champ d’Ahmeem partagé avec le Sénégal ».
Il a ajouté que le gaz qui devrait être produit à partir des champs « Ahmim Al-Kabir » et « Bir Allah » constitue une belle opportunité pour la Mauritanie et aura des répercussions sur l’économie du pays.
Hier samedi, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani a déclaré : « Il n’est pas du tout juste de priver les pays en développement de l’exploitation de leurs ressources énergétiques en raison du coût de la transition énergétique», Al-Ghazwani s’exprimait lors d’une séance consacrée à la discussion du thème « L’industrialisation verte en Afrique » dans le cadre du programme de la conférence des Nations Unies, il a ajouté qu’il ne voit aucun conflit ou contradiction entre le développement des ressources gazières en Mauritanie et son ambition de développer l’industrie de l’hydrogène vert, la Mauritanie dispose d’énormes réserves de gaz estimées à 110 000 milliards de pieds cubes, ce qui la place au troisième rang en Afrique après le Nigeria (207 000 milliards de pieds cubes) et l’Algérie (159 000 milliards de pieds cubes).
La Mauritanie surpasse l’Égypte, dont les réserves sont estimées à 63 000 milliards de pieds cubes, et la Libye, avec environ 55 000 milliards de pieds cubes, e champ mauritanien « Bir Allah » détient la plus grande part de ce gaz, puisque ses réserves sont d’environ 80 000 milliards de pieds cubes, tandis que le champ « Turtlefa » possède des réserves de 25 000 milliards de pieds cubes, les Mauritaniens attendent avec impatience que les revenus de la richesse gazière du pays contribuent à améliorer leurs conditions de vie et à offrir des opportunités aux jeunes chômeurs, alors que le taux de chômage atteint 30 % dans ce pays arabe d’environ 4 millions d’habitants.