Le secrétaire général du Niger au ministère de l’Énergie, Balla Mahaman Rabiou, a annoncé lors d’une visite de travail de la Chambre africaine de l’énergie au Niger, que son pays avait conclu des études préliminaires pour la mise en œuvre de projets énergétiques d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars dans tout le pays. Selon Rabiou, le gouvernement s’est engagé dans un plan agressif visant à accroître l’accès à l’électricité de sa population majoritairement jeune de plus de 16% à 80% d’ici 2035.
Il y a toujours eu une volonté d’augmenter l’accès à l’électricité au Niger, soutenue par des partenaires donateurs comme Power Africa, l’USAID et l’Union européenne. Cependant, les nouveaux plans du gouvernement reposent largement sur ses propres revenus, attendus de l’augmentation de la production pétrolière au Niger. La production devrait passer de 20 000 barils par jour actuellement à 120 000 en 2024. Cette augmentation sera rendue possible grâce à l’achèvement de l’oléoduc Niger-Bénin de 1950 km à construire par la China National Petroleum Corporation (CNPC). Le pipeline est donc devenu un symbole d’espoir, dont dépendent plusieurs grands projets de développement. Les taux de croissance globaux au Niger devraient atteindre des chiffres à deux chiffres, pour la décennie suivant l’achèvement du pipeline en 2024.
Le succès du ministre Gado dans la facilitation de l’accord a considérablement réduit les risques d’exploration au Niger en particulier et au Sahel en général.
Le pipeline symbolise également la probabilité d’une exploration encore plus grande au Niger. Mineure britannique, Savannah Energy ouvre la voie avec 5 découvertes issues de 5 puits d’explorations forées et une estimation combinée de 6,7 milliards de barils de pétrole initialement en place dans ses deux licences. Plusieurs autres sociétés négocient actuellement avec le gouvernement pour obtenir des licences d’exploration au Niger. Le succès du Niger est étroitement surveillé par les compagnies pétrolières qui, dans le passé, ont accordé moins d’attention à la recherche d’hydrocarbures au Sahel. Cela est susceptible de changer avec l’achèvement réussi du pipeline.