L’Ouganda ne bénéficie plus de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), après la radiation du pays par les États-Unis fin décembre.
Les États-Unis ont également retiré d’Agoa trois autres pays africains, la République centrafricaine, le Gabon et le Niger, à compter du 1er janvier, le décret du président américain Joe Biden du 29 décembre mettra effectivement fin à la capacité de Kampala d’exporter certains produits vers les États-Unis sans taxe supplémentaire, cela pourrait avoir un impact sérieux sur l’économie ougandaise, qui a largement bénéficié du programme depuis sa création en 2000.
La décision a été prise après que l’Ouganda a adopté l’année dernière sa loi controversée contre l’homosexualité, une loi qui pourrait imposer la prison à vie, voire la peine de mort, pour les relations homosexuelles, en octobre, Biden a déclaré que le retrait de l’Ouganda d’Agoa était dû à des « violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus », Agoa offre aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles un accès en franchise de droits aux États-Unis pour plus de 1 800 produits.
Il devrait expirer en décembre 2025, bien que les États-Unis aient signalé leur intention de le prolonger, dans le cadre de cet accord, l’Ouganda a exporté principalement des produits agricoles, ainsi que des textiles, en franchise de droits vers les États-Unis, plus de 80 pour cent des exportations de ce pays d’Afrique de l’Est vers les États-Unis provenaient du secteur agricole, qui emploie environ 72 pour cent de la main-d’œuvre, son expulsion d’Agoa pourrait désormais entraîner des milliers de pertes d’emplois et un déclin de la croissance économique.
Au cours des 12 mois précédant juin 2023, les exportations de l’Ouganda vers les États-Unis dans le cadre de l’Agoa se sont élevées à 8,2 millions de dollars, soit environ 11,5 % de ses exportations totales vers les États-Unis au cours de la même période, soit un total de 70,7 millions de dollars.
