Depuis un certain temps, l’Algérie est le théâtre de débats houleux et de discours contrastés sur son positionnement économique et social, notamment à travers des vidéos comparatives avec d’autres pays africains comme la Côte d’Ivoire. Ces vidéos, largement relayées par les partisans des généraux au pouvoir, mettent en avant la richesse pétrolière de l’Algérie par rapport à la situation économique précaire de la Côte d’Ivoire.
Cependant, la réalité quotidienne des Algériens raconte une histoire différente. Malgré les discours triomphalistes, les images d’Algériens luttant pour se procurer de la nourriture dans des magasins bondés et des files d’attente interminables font surface. La crise alimentaire, exacerbée par une pénurie de semoule, un aliment de base dans l’alimentation algérienne, frappe durement la population.
Les médias locaux rapportent que plus de 44 millions d’Algériens sont touchés par cette situation alarmante. Les magasins sont dévalisés, les étagères vides, et les prix des denrées alimentaires augmentent de façon exponentielle. Les rumeurs de rupture de stock, amplifiées par les réseaux sociaux, ont poussé les consommateurs à se précipiter pour faire des achats de panique, aggravant ainsi la crise.
Dans ce contexte, les réflexions des propriétaires de magasins d’alimentation, qui ironisent sur la situation en déclarant que « plus d’Algériens meurent dans les files d’attente que dans les guerres », soulignent l’ampleur du problème. Les familles algériennes se retrouvent confrontées à des choix difficiles, contraintes de payer des prix exorbitants pour des produits de première nécessité, comme la semoule, dont la disponibilité devient de plus en plus incertaine.
Face à cette crise alimentaire qui menace la stabilité sociale et économique du pays, de nombreux Algériens expriment leur frustration et leur inquiétude quant à l’avenir. Les initiatives gouvernementales pour atténuer les effets de la crise sont attendues avec impatience, alors que les boulangers craignent de devoir fermer leurs magasins par peur d’une éventuelle escalade de la violence due à la faim.
Dans ce climat d’incertitude et de tensions croissantes, la question qui préoccupe de nombreux Algériens est simple mais cruciale : « Que mangerons-nous demain ? »