Un monde de plus en plus interconnecté nécessite des solutions de paiement transfrontalières plus rapides et plus intelligentes. Le rôle des banques commerciales deviendra plus vital à mesure que des modèles de paiement plus optimaux seront recherchés face à une complexité géographique et réglementaire accrue, selon la base de données Global Findex, la détention de comptes en Afrique subsaharienne (ASS) est passée de 43% en 2017 à 55% en 2021. Bien que ces progrès soient impressionnants, ils restent nettement inférieurs à la moyenne mondiale de 76%, il y a donc beaucoup de travail pour combler cet écart.
Le Groupe de travail africain sur l’Intégration interrégionale des paiements affirme que l’interopérabilité et l’interconnexion des infrastructures dans le paysage des paiements contribueront grandement à l’établissement d’une plate-forme pour les transactions financières. Les principaux défis, cependant, sont une collaboration inefficace et des exigences réglementaires divergentes, rigides ou onéreuses. De toute évidence, il n’y a pas de solutions immédiates et logiques malgré les fortes mesures prises par les banques centrales à travers le continent pour lutter pour plus d’intégration, ce qui est indéniable, cependant, c’est que l’adoption par l’Afrique des transactions mobiles et numériques est une tendance à la hausse. Le rapport 2022 de la GSMA sur l’argent mobile montre une augmentation rapide de 22% de la valeur des transactions africaines pour atteindre 836,5 milliards de dollars. Les envois de fonds internationaux ont considérablement augmenté en 2020 et 2021, de nombreux expéditeurs privilégiant l’argent mobile pour son efficacité, sa rapidité, sa sécurité et sa rentabilité. Cette tendance s’est poursuivie en 2022, mais à un rythme plus lent.
Une étude de McKinsey montre que le marché intérieur des paiements électroniques en Afrique devrait voir ses revenus augmenter d’environ 20% par an, pour atteindre environ 40 milliards de dollars d’ici 2025. En comparaison, les revenus des paiements mondiaux devraient croître de 7% par an au cours de la même période. Cependant, cette croissance sera probablement inégale à travers le continent et dépendra de la préparation des infrastructures, de la pénétration du commerce électronique, de la pénétration de l’argent mobile et de la réglementation, entre autres facteurs, sur chaque marché.
